Samedi 30 :

Arrivés en fin d’après midi à Kununura, nous allons en direction du lac Argyle pour y dormir. Nous trouvons un point de vue sur les hauteurs du village mais pas le temps de s’installer puisqu’un ranger arrive. Très sympa, il nous prévient qu’il est interdit de dormir hors du camping puisque c’est une zone sécurisée à cause du barrage et de sa station hydro-électrique. Nous passons la nuit près d’une rivière là où c’est autorisé. Les canadiens aperçoivent grâce à leurs lampes des yeux brillants dans l’eau… crocos.

Pas de panique ce sont des fresh water qui ne viendront pas nous embêter.

Dimanche 31 :

Réveil sous une pluie fine. Nous retournons au lac pour prendre des photos du panorama magnifique.

De retour sur la route, nous mangeons nos derniers fruits avant de passer la frontière et la zone de quarantaine. Nous voilà dans le Northern Territory ! Il ne nous restera plus que le Queensland à découvrir 🙁 … D’ailleurs, le décalage horaire avec la France passe à 7h30.
Nous passons la nuit au tour d’un petit feu de camp (de nouveau autorisé après 6 mois de saison estivale) à 30 km de Katherine.

Lundi 1 juin :

Nous arrivons à Kathetine dans la matinée. Direction le centre d’information pour nous renseigner sur le trip canoé de 2 jours dans les gorges. On apprend que seules les demi journées ou journées sont possibles actuellement car les rangers n’ont pas encore fini de nettoyer le camping après la saison humide. Nous reviendrons d’ici une semaine après notre boucle Kakadu – Darwin – Litchfield.
Avant de prendre la route nous nous baignons dans les Hot Springs de Katherine, des bains naturelles à 32°c. Petit BBQ et direction Kakadu.
Nous arrivons à la nuit tombée dans le parc national de Kakadu, le plus grand parc et l’un des plus populaires d’Australie. Les canadiens prennent un autostoppeur qui s’avère être français. On entant alors un bruit bizarre à l’arrière du van : notre dernière bière vient d’exploser dans le frigo… l’odeur se répend dans tout le van.

Les feux de brousse sont omniprésents depuis que nous sommes dans le Northern Territory. Apparemment la plupart sont volontairement allumés par les aborigènes pour renouveler la végétation. C’est une technique reconnue par les biologistes.

Nous passons la nuit sur un campground autour d’un feu et encerclés de scintillements verts : des araignées Wolf spiders qui transportent les oeufs sur leurs dos…

Mardi 2 :

Réveil très matinal pour nous deux à 5h30. Nous embarquons à 6h45 pour virée en bateau dans le billabong (bras de rivière) de Yellow Water. Les paysages au levé du soleil sont splendides.

La faune y est très riche avec notamment les plus gros spécimens d’oiseaux du pays.

Le coin est aussi infesté de Salties : les crocos mangeurs d’hommes. Toujours aussi impressionnants et effrayants de voir ces bêtes d’un autre temps se mouvoir près du bateau.

Retour sur la terre ferme. On visite Warradjan, un centre sur la culture aborigène. Les photos et vidéos y sont prohibées. Et les les visages ou noms des aborigènes disparus sont masqués.
Nous nous rendons sur un site de peintures rupestres aborigènes. Un panneau indique que le circuit fait 12 km. Fatigués et l’estomac creux nous décidons de reporter ça à demain. Direction un vrai camping. Dans ce havre de paix, on en profite pour se baigner, faire les lessive et laver Kangouroute.

Mercredi 3 :

Retour sur le site de Nourlangie vers 8h30. Le circuit nous fait découvrir des peintures murales veillent de 20 000 ans. Les thèmes vont de la vie quotidienne (chasse, pêche…) aux croyances (Serpent arc en ciel, mauvais esprit…). En réalité le circuit n’a duré qu’1,5 km. La marche de 12 km étant une autre randonnée.

Passage au centre d’information pour nous renseigner sur la visite de la mine d’uranium. Le lobby minier australien a réussi à exploiter l’uranium dans Kakadu alors que c’est que c’est une terre sacrée aborigène. Les aborigènes ont quand même réussi à interdire l’exploitation d’une deuxième mine d’uranium encore plus riche (estimée à 100 ans d’exploitation). Pas du tout convaincu par le prospectus et ses slogans (« l’occasion unique de prendre des photos d’une mine d’uranium très controversée »…) nous ne la visiterons pas. Or, Opale, Diamants, Uranium, Gazs, Pétrole : l’Australie a le sous sol le plus riche au monde. Les géologues l’appellent « Lucky Country ».

Nous partons en direction du deuxième site Ubirr connu pour ses peintures. Le cadre est magnifique et les peintures plus nombreuses.

Vers 15h, nous remontons en voiture. Nous sortons du parc en vue de Darwin.
Sur la route les canadiens s’aperçoivent qu’ils ont une fuite de liquide de refroidissement. Ils pensaient l’avoir colmaté à Exmouth mais apparemment non… Ils perdent trois litres en 10 minutes. Nous nous arrêtons pour la nuit sur une aire de repos après avoir croisé 3 gros serpents sur la route. L’aire est infesté de moustiques. Gazage pendant une heure dans le van à la chasse aux insectes.

Jeudi 4 :

A 9h nous embarquons sur un bateau pour voir sauter des crocodiles. C’est impressionnant de voir les crocodiles affluer de partout à la vue du bateau. En effet, on tend une canne avec un morceau de viande fraîche au dessus de l’eau et les Salties (les méchants crocos de 6-7 m) bondissent hors de l’eau.

Un truc à touriste mais c’est hyper impressionnant à voir…
A terre, nous reprenons un café et les canadiens font joujou avec les pythons mis à disposition. Beurk !

Cameron (mécano dans l’armée) nous dit qu’ils doivent changer la pompe à eau qui fuit. Ils vont continuer à rouler jusqu’à la ville la plus proche en s’arrêtant régulièrement pour re-remplir le réservoir. Ils nous disent de continuer sur Darwin sans eux. Notre timing étant des plus serré vu que nous décollons les 13 août de Sydney.
Nous déjeunons à Darwin et passons l’après midi à nous balader. On regarde les galeries d’art aborigène à la recherche d’une toile. Pas de coup de coeur.
L’atmosphère en ville est plutôt sympa mais les bâtiments en béton années 70 c’est moche… Vu le nombre de batiments en construction, la ville fait des efforts.

Faut dire que Darwin a pas été épargnée au court du 20e siècle. Les japonais ont bombardé à 64 reprises la ville en 1942 (cf film Australia) et le cyclone Tracy a rayé Darwin de la carte dans la nuit de Noël 1974.
Nous passons la nuit au camping.

Vendredi 5 :

Nous partons à la visite des vestiges de la Seconde Guerre Mondiale. Rien de très intéressant apparemment. Ils vous font payer pour voir un tunnel où ils stockaient le carburant durant les attaques. Difficile aussi de se motiver après un bon verre de vin rouge et une cote de boeuf de 500g…
Vers 16h, nous quittons la ville en vue du parc national du Litchfield.